« Depuis la nuit des temps, l'âge des rêves, des rêveries, des jeux, se voit chamboulée par des réalités familiales ou internes à chaque enfant. Mais en dehors du cadre domestique, dans cette insertion sociale que chacun doit traverser et qui est essentiellement encadrée par l'école, un élément capital surplombe toutes les salles de classe, quel qu'il soit le milieu socioculturel ou le statut économique des élèves : la violence scolaire qui fait irruption dans la vie de nos enfants tel un raz-de-marée si difficile à maîtriser.
Les enfants ne savent vraiment pas quoi faire de ces manifestations de cruauté qui envahissent leur réalité sociale, leur groupe d'amis. Pour eux, appartenir au groupe à n'importe quel prix revient tout simplement à exister, à donner sens ou pas à toutes leurs actions: travailler à l'école ou ne rien faire, avoir des bonnes ou des mauvaises notes, exprimer parfois clairement le désir de ne pas vivre si jamais ils sont privés de la possibilité de se sentir regardés ou valorisés par leur groupe.
En allant dans les écoles, on tombait presque toujours (données obtenues lors de la première phase de la méthode) sur des enfants de tous milieux sociaux et culturels désireux de parler du quotidien de leur groupe d'amis, des situations violentes ou douloureuses qu'ils vivaient. Voilà le cœur de leurs préoccupations. On pourrait dire qu'ils ne voulaient parler que de cela. »
Monica Toscano « Lorsque les jeunes se prononcent » Chap.I C'est enfin la rentrée
Conférence de l'École Internationale Méthode Monica Toscano Prevention in Act®
Violence à l’école -Violence sur les réseaux
Comment accompagner les jeunes lorsque le risque frappe à leur porte avec intensité ?